Littérature française

Jean-Luc Coatalem

Nouilles froides à Pyongyang

photo libraire

Chronique de Caroline Clément

()

La Corée du Nord est un pays accessible. Oui. On peut y mettre les pieds. On peut y poser sa valise. L’hermétisme de ce pays, dont le régime compte « parmi les plus répressifs du monde », n’est pas total. Quelques lézardes dans le mur de la dictature, un stratagème bien ficelé pour y pénétrer, et la porte de la République démocratique populaire de Corée s’entrouvre. L’écrivain, journaliste et voyageur Jean-Luc Coatalem s’y est rendu. Nouilles froides à Pyongyang est le récit d’un voyage téléguidé au « pays des Kim », invraisemblable machine à broyer les esprits. L’humour sévère dénonce. L’ironie est cinglante. Le ton amusé. Les mots mordent. Jean-Luc Coatalem lève le voile sur ce qu’il peut. L’absurdité de ce monde apparaît dans toute son horreur ; ce qui est caché s’avère toujours terrifiant. L’auteur, pris dans le grotesque processus de désapprentissage de la liberté, s’interroge : « Pourquoi être venu au pays de la nuit noire ? » Pour déshabiller le glissement vers l’insupportable.

 

Les autres chroniques du libraire