Polar

Gustavo Malajovich

Le Jardin de bronze

photo libraire

Chronique de Véronique Mutrel

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À l’honneur cette année, la littérature argentine nous offre une voix nouvelle. L’auteur défie les lois du genre dans un policier à la fois intimiste et décalé, tout en revirements inattendus.

Le couple que forment l’architecte Fabian Danubio et sa jeune femme Lila ne semble plus très harmonieux au moment où leur fille Moira, 4 ans, disparaît mystérieusement en compagnie de sa baby-sitter à Buenos Aires. Les années passent et la police se montre incapable de mettre la main sur le moindre indice, de trouver la plus petite piste. Fabian Danubio, désormais seul, vit comme un automate jusqu’à sa rencontre avec l’étrange détective Doberti. Contre toute attente, ce dernier réussit à faire progresser l’enquête de manière inespérée. L’auteur, d’abord architecte puis scénariste de séries TV, aime décidément se lancer des challenges. Son récit s’étend sur une période étonnamment longue : neuf années, durant lequel il nous tient en haleine en ménageant des ruptures de rythme. Il fait vivre toute la palette des sentiments qui traversent Fabian, introduisant au fil de l’histoire des personnages secondaires inattendus. On flirte en permanence avec ce fantastique qui imprègne si fondamentalement l’étrange cité de Buenos Aires, où le père, au fil de l’enquête, s’aventure dans des milieux interlopes, puis à l’intérieur de la très luxuriante forêt amazonienne… jusqu’à un dénouement surprenant.

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