Polar

Sandrine Collette

Juste après la vague

photo libraire

Chronique de Alice Rüest

Librairie La Mécanique des Mots (Plouasne)

Imaginez : une vague gigantesque a tout recouvert. Heureusement, la maison de cette famille est sur le haut d’une colline et les parents et leurs neuf enfants restent les pieds au sec. Mais la nourriture manque, il faut s’approvisionner, prendre la petite barque et braver les courants, les vents, l’eau, la peur. Et puis l’eau monte, le poulailler est submergé, le jardin rétrécit aussi vite que leurs chances de survie et alors il faut quitter cette île. Mais la barque est minuscule et la famille trop grande. Les parents doivent choisir lesquels de leurs enfants ils feront embarquer avec eux. Restent les trois autres qui vont, tout au long de ce roman anxiogène, se battre contre l’épuisement, la faim, les éléments. Sandrine Colette, comme toujours, va explorer la cellule familiale (ou amicale) face à du plus grand, du plus puissant. Elle met en jeu l’amour que les personnages se portent et qui les oblige à sacrifier ou se sacrifier, et les torture pour faire briller leur humanité.

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