Chronique Gaeska de Eiríkur Örn Norddahl

- Eiríkur Örn Norddahl
- Traduit de l’islandais par Eric Boury
- Coll. «Bibliothèque nordique»
- Métailié
- 05/09/2019
- 272 p., 18 €
2 libraire(s)
- Valérie Barbe de Au Brouillon de culture (Caen)
- Élodie Ressayre de Les Lisières (Villeneuve-d'Ascq)
Élodie Ressayre Librairie Les Lisières (Villeneuve-d’Ascq et Croix)
Dernier roman d’Eiríkur Örn Norddahl traduit en français mais premier d’une trilogie de « romans politiques », avant Illska et Heimska, Gaeska est la vision peu glorieuse d’une Islande simultanément intrigante, aberrante, réelle, surréaliste. Une Islande en proie au chaos : des femmes sautent du haut des fenêtres, une tempête de sable s’abat sur la ville de Reykjavik tandis que le mont Esja y répand ses fumées grises, des querelles sanglantes agitent le parlement, un député conservateur se réveille avec une vision du monde radicalement différente… Au centre de ce roman, « les plus invétérés bavards que les Islandais ruisselants de sueur et à bout de souffle sont parvenus à grand-peine à extirper des urnes », des hommes politiques bouffis de fierté devant leur pays soi-disant démocratiquement imbattable. Tout est dit dans cette langue sophistiquée, poétique, crue parfois. Un roman déroutant, aux propos féroces mais jamais didactiques.