Polar

Sabine Durrant

Dis-moi que tu mens

Chronique de Frédérique Franco

Librairie Le Goût des mots (Mortagne-au-Perche)

Pour donner de lui l’image de l’homme qu’il aimerait incarner, Paul use et abuse de petits mensonges en apparence sans importance. Il ignore qu’il tisse alors son propre piège.

Paul, la quarantaine, est écrivain. Il y a quelques années, son premier livre a été un succès mais les suivants sont passés inaperçus. Sa vie n’est faite que de petits mensonges. Il veut donner de lui l’image d’un homme brillant, intellectuel détaché, menant une vie aisée, alors qu’il est fauché, en panne d’inspiration, et doit retourner vivre chez sa mère. Sûr de lui, il entreprend de séduire Alice, avocate chez laquelle il se voit bien vivre un train de vie bourgeois et confortable. Et puis les vacances en Grèce tant convoitées arrivent mais le séjour ne se déroulera pas comme prévu. Les personnages qui évoluent autour de Paul vont se révéler de manière étonnante, et on découvre peu à peu qu’il n’a peut-être pas le monopole de la dissimulation. Les mensonges de Paul, au départ anodins, vont avoir des conséquences bien inattendues. Alors que l’étau se referme sur lui, il prend conscience que s’il est « facile de haïr, de protester […] il faut savoir endosser ses fautes ». Les siennes sont juste d’avoir menti pour impressionner mais ses mots vont avoir des effets dévastateurs… Véritable descente aux enfers programmée, Dis-moi que tu mens est un thriller psychologique au suspense parfait !

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