Littérature française

François Garde

Mon oncle d’Australie

Chronique de Cécile Roussilhe

Librairie A la Page (Vichy)

C'est en 2012, inopinément, que François Garde apprend l'existence d'un oncle, Marcel, dont il n'a jamais entendu parler, dont aucune mémoire familiale n'atteste l’existence, comme s'il avait été rayé de la généalogie pour toujours. Cet oncle aurait été banni par son propre père, conséquemment à une faute impardonnable, et exilé sans billet de retour « aux antipodes », en Australie. Après, « plus aucune nouvelle ». François Garde ne peut se résoudre à « ce tabou familial », « cette forme d’excommunication » et esquisse un parcours, une silhouette, une épaisseur dans le lointain. Faire route commune avec l'absent, lui conférer droit à l'existence, lui construire par le roman un « fragile cénotaphe », comprendre aussi à quel point cette absence a pesé sur l’histoire familiale. « En complétant les vides et les silences », il élabore une histoire, pour s’apercevoir, au terme de l’enquête, qu’il a édifié « toute la vie imaginaire de [cet] oncle d’Australie sur du sable ».

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