L’Homme qui marche

Depuis que sa femme l’a quitté, Coublevie a délaissé sa vie de pion au lycée et le monde agité des hommes. Cela fait maintenant cinq ans qu’il arpente la montagne au-dessus de Briançon, longeant la frontière avec l’Italie, cueillant de menues joies au fil de ses pas. Il croise régulièrement Jean le Chartreux, qui chemine en sens inverse, côté italien, et avec qui il se lie d’amitié. Seul le mauvais temps le pousse à redescendre dans la vallée. Là, il y a le café du Nord et ses habitués : Taliano le patron, Mounir le serveur, Tapenade l’heureux poivrot, le douanier Tissot et puis Camille, qu’il aidait, petite, à faire ses devoirs ; Camille, avec l’insolence et le désespoir de ses 16 ans. Et il y a surtout la turpitude des hommes qui va entraîner Coublevie dans une affaire de meurtre… Dans ce livre, Yves Bichet nous parle de vies en marge, de solitude et de misère humaine, laquelle n’est pas toujours là où on le croit. Mais il nous parle aussi et surtout de liberté. Coublevie trouvera la sienne en parcourant la montagne et en ouvrant les yeux sur une nature généreuse et magnifique, loin de la rumeur des hommes qui pourtant le rattrapera. Mais fort de sa sagesse, aucune prison ne pourra lui ôter sa liberté.