Les Présences imparfaites

D’une jeunesse ennuyeuse en banlieue parisienne aux terrains de guerres du Moyen-Orient, en passant par un quotidien de journaliste parisien, l’auteur dresse le portrait sans concessions d’un anti-héros. Celui-ci rêve d’une vie exaltante pour sortir de sa banlieue mais à l’heure des bilans, à 50 ans et devenu journaliste au Figaro, Marc reste dans une forme de désespérance. Le présent n’est pas radieux, les rêves d’une vie heureuse et comblée ne semblent pas avoir été atteints. C’est toute une époque qui est passée en revue – des années 1970 avec les albums Panini aux années 1990 et la télé branchée sur les clips, au passage de l’an 2000. Le ton et la plume de l’auteur font merveille et sont mis au service de cette chronique douce-amère d’un quinqua issu d’une famille de la classe moyenne. C’est percutant et incisif, la personnalité de Marc agace mais cristallise finement les déceptions d’une génération qui rêvait d’un autre monde.