Littérature française

Bénédicte Soymier

Le Mal-épris

photo libraire

Chronique de Olivier Gallais

Librairie Les mots et les choses (Boulogne-Billancourt)

Paul a une vie normale : un travail sans grand intérêt à la Poste et le soir, il est seul. Après une rencontre platonique avec sa voisine de palier, il va faire la connaissance d’une autre voisine, celle de l’agence dans laquelle il travaille. On dit, lors de la cérémonie d’un mariage, « pour le meilleur et pour le pire ». Certes, le couple va connaître des instants de bonheur mais le pire va hélas vite arriver. Bénédicte Soymier aborde de manière frontale les violences conjugales. Paul, pour qui une histoire d’amour vire à l’obsession (il va jusqu’à noter dans des carnets les moindres faits et gestes de l’être aimé), sera le bourreau d’Angélique qui aspire plus que tout au bonheur. Porté par une plume incisive, précise et très rythmée, ce roman peut se lire comme un véritable thriller. Le lecteur est emporté dans cette spirale infernale et destructrice, tout en se demandant quelle sera l’issue fatale.

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