Emmanuelle Lambert, c’est l’histoire d’une rencontre. Celle avec son premier roman, La Désertion (Stock), suivie d'un très beau rendez-vous à la librairie. J’ai poursuivi cette découverte avec sa brillante biographie de Giono, prix Femina essai 2019 (Giono, furioso, Stock et Folio). C’est avec une certaine impatience que j’attendais son troisième ouvrage, Le Garçon de mon père. Emmanuelle nous raconte son père. « L’instabilité du présent a bien trop besoin de l’épaisseur du passé. » Septembre 2019, Emmanuelle est au chevet de son père et elle apprend que celui-ci, atteint d’un cancer, n’a plus que quelques jours à vivre. Elle prend donc le temps d’évoquer ses souvenirs passés et ce lien si particulier qui les unit, les moments auprès de lui à l’hôpital jusqu’à son dernier souffle, le tout avec pudeur et bienveillance. Un livre poignant, touchant et magnifiquement bien écrit. Un livre qui respire la vie car comme elle l’écrit, « ici, ce n’est pas le deuil qui commande ».