La Vie qui commence est une merveille. Adrien Borne explore une nouvelle fois, avec brio, la thématique de la mémoire et des secrets enfouis. Mettre des mots sur les maux, c’est là tout son talent. J’ai tout d’abord été conquis par son premier roman Mémoire de soie. Dans La Vie qui commence, Gabriel raconte avec rage et colère un traumatisme indicible, nous révèle le secret sur lequel est fondée sa vie. L’histoire d’un gamin de 12 ans dont l’enfance a été bouleversée, foudroyée par un homme, son moniteur de colo. Gabi porte alors sur ses épaules un lourd secret qui doit rester enfoui dans les abysses de sa mémoire. Vingt ans plus tard, alors qu’il aide son grand-père à vider sa maison, un autre secret refait surface. Adrien Borne nous livre, avec la retenue qui le caractérise, un deuxième roman bouleversant, puissant et envoûtant. À travers ses mots, il nous tend une perche, celle de s’accepter tel que l’on est et de faire d’un événement traumatique une force. Foncez chez votre libraire !