Littérature étrangère

Michelle Sacks

Là où vont les belles choses

photo libraire

Chronique de Séverine Aumont-Sanz

Librairie Volte pages (Olivet)

Dolly, 7 ans, part à l’aventure un matin avec son père. Départ surprise : pas le temps de faire son sac, de prévenir maman. « De toute façon, elle est partie en week-end », précise papa. Mais elle n'oubliera pas sa jumelle, sa confidente, Clemesta, reine des chevaux en plastique, avec qui elle entretient de grandes conversations. C'est au travers de leurs échanges que l’on participe au voyage, un road trip effréné à travers l’Amérique qui ressemble de plus en plus à une fuite. Les événements prennent tout leur sens au fil des réflexions de Dolly qui, comme le dit sa maîtresse d'école, « a un cerveau bien développé » ! Peu à peu, le malaise s’installe, la vérité se fait jour, même s'il est compliqué, à 7 ans, de perdre son innocence d’enfant, de se rendre compte que les adultes mentent aussi « par amour ». Michelle Sacks nous livre un beau roman noir écrit à hauteur d’enfant, poétique, touchant sans être larmoyant. Les bons mots de Dolly, naïve mais pourtant lucide, nous font souvent sourire jusqu’à la fin, inéluctable.

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