Littérature française

Olivia Rosenthal

Ils ne sont pour rien dans mes larmes

photo libraire

Chronique de Anthony Bourel

Librairie Gibert Jeune (Paris)

Quatorze films, quatorze récits où réalité et fiction s'entremêlent, interrogeant notre rapport au cinéma. Quatorze textes qui racontent le film de leur vie.

Loin d’être une succession de résumés de films, ce livre nous plonge au cœur de la vie de témoins qui évoquent des films liés à un souvenir personnel ou qui sont à l’origine d’une prise de conscience ayant changé leur façon d’envisager l’avenir. Comme Vertigo qui évoque à l’auteur le suicide de sa sœur, chaque film devient la base de leur mémoire et est raconté de manière subjective. Cette vision très personnelle se traduit parfois par une réécriture du film, lequel finit par se confondre avec l’histoire de celui qui l’évoque. Ou alors, ils se font révélateurs de sentiments, comme avec Les parapluies de Cherbourg qui émeut Olivia Rosenthal. Mais est-ce le film qu’elle connaît par cœur qui la fait pleurer ou est-il devenu une excuse pour extérioriser les larmes qu’elle ne s’autorise pas dans la vie ? On peut pleurer devant l’écran sans avoir à se justifier… Chaque témoignage interroge notre rapport au cinéma et nous donne envie de voir ou revoir les films évoqués, mais aussi, forcément, le film de notre vie.

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