Jeunesse

Jean-Claude Mourlevat

Sophie Scholl : « non à la lâcheté »

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Chronique de

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Entre 1942 et 1943, des étudiants allemands vont défier le pouvoir nazi au péril de leur vie.

Dans l'excellente collection d’Actes Sud Junior, « Ceux qui ont dit non », riche d'une dizaine de titres, Jean-Claude Mourlevat, germanophile qui a toujours admiré le courage des jeunes résistants allemands, nous fait partager avec pudeur et émotion le destin du groupe de la Rose Blanche, fondé en 1942 par des étudiants chrétiens allemands de Munich. En l'espace d'un an, le mouvement se ramifie dans plusieurs villes allemandes et diffuse des tracts à des milliers d'exemplaires pour dénoncer le totalitarisme nazi, le massacre des juifs et défendre une pensée libre et humaniste. Hans Scholl et sa sœur Sophie comptent parmi les membres les plus actifs. Étudiante en biologie et en philosophie, Sophie s'y est engagée en juin 1942, à la suite de son frère, et participe souvent à la diffusion de tracts au péril de sa vie. En février 1943, ils sont arrêtés à Munich avec leurs camarades pour avoir distribué des tracts à l'université. Beaucoup des membres du groupe seront jugés et exécutés rapidement par les nazis. Depuis plus de soixante-dix ans, Sophie Scholl est, en Allemagne, un symbole de la résistance intérieure à Hitler et son histoire a fait l'objet de plusieurs adaptions au cinéma.

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