Littérature française

Akos Verboczy

La Maison de mon père

Chronique de Linda Pommereul

Librairie Doucet (Le Mans)

Akos Verboczy sait à merveille mêler le présent et le passé dans La Maison de mon père, sorte de cahier de retour au pays natal d’un homme qui revient à Budapest pour une semaine, après trente ans d’absence. Son père est mort. Il a perdu ses repères dans cette ville qui comme lui a changé. On ressent tout ce qui échappe au narrateur lancé dans un road trip improbable pour retrouver la maison de son père, lieu de l’enfance et des racines. Dans ce roman aux mille alcôves, il porte la parole des disparus, remonte aux sources de son histoire familiale dans une boulimie de souvenirs et d’anecdotes, des retrouvailles avec son ami d’enfance Petya jusqu’à la nostalgie du premier amour. Au fil des chapitres, les vies se télescopent dans cette ronde nostalgique. Akos Verboczy explorent toutes les nuances du manque, de la force des liens mais aussi de la transmission, de l’amour et de l’exil, quand la familiarité se mêle au sentiment d’étrangeté dû à une longue absence.

illustration

Les autres chroniques du libraire