Littérature française

Jean-Luc Barré

Pervers

photo libraire

Chronique de Louise Debove

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Si vous avez aimé le duo Prétextat Tach/Nina dans Hygiène de l’assassin d’Amélie Nothomb, vous adorerez la confrontation Victor Marlioz/Julien Maillard dans Pervers de Jean-Luc Barré. En effet, Marlioz, ce vieux monstre sacré de la littérature, vient de perdre sa fille dans des circonstances obscures. Enfin, obscures pour le monde du journalisme, puisque l’écrivain crie au suicide de sa pauvre enfant ! Pourtant, le doute persiste pour l’opinion publique car l’auteur est connu pour son égoïsme, sa cruauté et sa faculté à déclencher volontairement au sein de sa propre famille des faits pervers et glauques dont il se sert pour écrire ses romans. Maillard obtient cependant la permission d’enregistrer un grand entretien avec l’auteur. Il y voit l’occasion de lui faire avouer qu’il a tué sa fille. Commencent alors un voyage à Genève, une rencontre étrange avec la femme alcoolique de l’auteur, un jeu de mensonges et de mystères. Bref, Jean-Luc Barré nous prouve que, pour un premier roman, il maîtrise parfaitement l’art de la manipulation à l’instar de ses personnages.

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