Littérature étrangère

CHANG Kang-myoung

Parce que je déteste la Corée

photo libraire

Chronique de Laura Vitali

Librairie Ars Una (Paris)

Quand le pays où l’on est né ne nous offre aucune perspective d’avenir et que le jeu des classes sociales est inévitable, que faire ? Un roman sud-coréen drôle, vif et percutant.

Elle est jeune, travaille dans une grande banque, a un petit ami. La vie semble sourire à Kyena. Ou du moins, elle n’est pas censée être malheureuse. Et pourtant, le mode de vie coréen lui pèse de plus en plus pour de nombreuses raisons. Elle n’aime pas ce travail dans une banque. Son petit copain veut s’engager, mais sa belle-famille est loin de l’accueillir à bras ouverts. Et surtout, Kyena ne se voit pas d’avenir en Corée. Trop d’exigences, de confrontations entre ses rêves et la réalité. C’est ainsi qu’elle décide de quitter amoureux, travail et famille pour l’Australie ! L’adjectif à retenir pour qualifier ce roman atypique est vivant. Kyena est une héroïne en laquelle on a envie de croire sans bornes, elle est positive même dans l’adversité. Elle fait rêver grâce à ses rêves de liberté plus grands qu’elle. Elle a beau trimer, manquer du jugement parfois, faire d’énormes bêtises, elle se relève, toujours prête à travailler dur pour atteindre ses objectifs. Et à force, qui sait, peut-être y arrivera-t-elle ? Il s’agit du premier roman de l’écrivain coréen Kang-myoung Chang en France, mais gageons que ce ne sera pas le dernier. Sa plume vive et dynamique nous transporte immédiatement.

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