Littérature française

Jean-Louis Fournier

Mon autopsie

photo libraire

Chronique de Julie Giraudon

Librairie Almora (Paris)

Quoi de plus transparent qu’une autopsie pour dévoiler la vie, les pensées, les actes les plus ancrés en soi ? Quelles traces de nos vies passées nos corps préservent-ils minutieusement ? Avec beaucoup d’affection, Jean-Louis Fournier se fait autopsier par la jeune et belle Egoine, ou plutôt son corps dont l’esprit reste éveillé pour nous livrer le récit décapant de sa propre mort. Ayant décidé d’offrir son corps à la science, il se laisse bercer par les découpes et les recoupes, s’émeut devant la tendresse d’Egoine, partage avec elle son quotidien et s’inquiète de ce qu’elle trouvera au plus profond de lui-même. Jean-Louis Fournier se raconte avec un parfait humour déplacé, juste ce qu’il faut de trop, beaucoup de douceur, parfois de pudeur, et une vraie sincérité sur ses propres travers. La limpidité de l’écriture nous plonge au cœur des organes autrefois vitaux, avec beaucoup de simplicité. Un récit vif et loufoque qui nous confronte certes à la mort, mais surtout à la vie et aux souvenirs.

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