Vous êtes-vous déjà demandé quelles sont les plus grandes rencontres de votre vie ? Ce qu’elles ont définitivement délogé en vous, révélé de vous, imprimé en vous ? Les souvenirs, les sensations, les lectures qui leur sont attachés ? Les rencontres décisives sont des marqueurs de notre existence mais nous ne le saisissons qu’a posteriori, c’est ainsi que Ia Genberg les ausculte, à la manière de Rosa Montero, Virginia Woolf, Paul Auster, virtuoses de l’écriture singulière du flux de conscience. « Nous vivons tant de vies à l’intérieur de la nôtre (…) je ne suis pas sûre de savoir laquelle de mes vies est le cadre dans lequel s’inscrivent toutes les autres. » Des commissures, des baskets rouges, une allure, un livre fané, des toasts, une étagère bleue : ces détails incarnent quatre personnages et leur environnement (compagne, amant fugace, amie fêlée, et enfin Brigitte, la fragile matrice de ses jours), les relations les plus fortes vécues par la narratrice. « Et moi ? », songerez-vous inévitablement.