Littérature française

Émilie de Turkheim

Le Joli Mois de mai

photo libraire

Chronique de Fantine Gros

Librairie La Lison (Lille)

Le Joli Mois de mai n’a rien d’un roman bucolique de printemps. C’est une histoire noire et pleine d’un humour grinçant. Aymé est celui qui raconte l’histoire. C’est un homme simple dont le franc parler s’impose avec force dans le récit. Gardien et serviteur d’une grande propriété, il s’apprête à recevoir les héritiers du domaine après que son maître Louis a été retrouvé mort (une balle de son fusil dans la gorge). Ces légataires n’appartiennent pas à la famille, ils sont de simples clients habitués à venir chasser sur la propriété. Lorsqu’ils arrivent, totalement indifférents à la mort de monsieur Louis, un froid s’installe. Leur avidité est si manifeste et leur grossièreté si choquante, que l’atmosphère en devient irrespirable. Heureusement qu’Aymé et son compagnon Martial sont là pour faire régner l’ordre. Attendant vainement le notaire pour régler la succession, l’ambiance entre les légataires se tend et les secrets explosent au fur et à mesure que les pages se tournent. Un huis clos oppressant à la campagne…

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