Philippe Barbeau signe avec Je lui ai promis un beau roman d’une grande sensibilité sur l’échec scolaire et le dépassement de soi. On garde de cette histoire dans la France rurale des années 1960 un souvenir aux couleurs sépia plein de promesses.

C’est l’histoire de Philippe, un jeune garçon de 14 ans premier de sa classe depuis toujours, qui connaît pourtant de grosses difficultés à l’école depuis la mort de son père. Il faut dire qu’à la maison les choses ne sont pas faciles. Sa mère, Éliane, pleure chaque nuit son grand amour disparu et se laisserait mourir si elle le pouvait. Une promesse l’en dissuade cependant, celle qu’elle a faite à son mari sur son lit de mort. Elle doit tenir, tenir pour Philippe, le petit dernier. Afin de boucler ses fins de mois, Éliane héberge Christian, un enfant de l’Assistance publique. Un jour, l’oncle et la tante de ce dernier, les Chrétien, lui rendent visite. Ils ne savent comment remercier Éliane et lui propose, en signe de reconnaissance, d’aider Philippe à préparer le concours d’entrée à l’école normale. Éliane tombe des nues, n’y croit pas. Son fils instituteur ? Elle est certaine qu’il en est incapable. Mais les Chrétien insistent et Éliane n’a d’autre choix que d’accepter. Après tout, son mari serait tellement fier si leur fils devenait un jour instituteur ! Le jeune Philippe, lui, n’a pas vraiment son mot à dire et se plie tant bien que mal à cette rude préparation. Il n’est pas très motivé, mais tout son entourage l’encourage, y compris son maître d’école habituellement si dur. Il s’accroche, s’obstine, même durant les mois de grèves en 1968. Le grand jour approche et Philippe n’y croit pas une seule seconde. Pourtant, il n’a rien à perdre et se lance. Des longues routes de campagne, aux jambes qui pédalent, Philippe Barbeau recrée une époque. Surtout, il délivre un véritable message d’espoir, lance un hymne à l’entraide et à la solidarité, démontrant du bout de sa plume que tout est possible avec un peu de volonté !