Littérature française

Hajar Bali

Écorces

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Chronique de

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2016, depuis l’arrestation de son père dix ans auparavant, accusé de terrorisme pour avoir fréquenté des « frères » mal intentionnés, Nour, 23 ans, vit avec sa mère Meriem, sa grand-mère Fatima et son arrière-grand-mère Baya, 95 ans, dans un petit appartement d’Alger. Étouffé par cette promiscuité, il aspire à davantage de liberté, particulièrement depuis qu’il s’est rapproché de la mystérieuse Mouna, une jeune femme à « l’inquiétante étrangeté » dont il est tombé amoureux. Nous traversons les décennies et plongeons dans les souvenirs des différents membres de la famille, souvenirs étroitement liés à l’Histoire de l’Algérie. De toutes ces voix, c’est celle de Baya qui prédomine, transmettant à son arrière-petit-fils le récit de leur histoire, de son histoire, celle d’une jeune fille courageuse et libre née pendant la colonisation. Ce roman, à l’image du figuier totem, a le rugueux des « écorces » et l’odeur entêtante et sucrée des racines et de l’enfance.

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