Littérature étrangère

Mieko Kawakami

De toutes les nuits, les amants

photo libraire

Chronique de Valérie Ohanian

Librairie Masséna (Nice)

Comment ne pas être intrigué par ce titre : De toutes les nuits, les amants. J’avais était séduite par le premier roman de Mieko Kawakami, Seins et œufs, paru chez Actes Sud. Ce nouveau livre est lui aussi tout à fait réussi. L’auteur, à nouveau, décrit des femmes japonaises et montre la complexité de la société dans laquelle elles évoluent. Fuyuko est une correctrice free-lance dont la vie se résume à son travail et à deux personnes, sa correspondante professionnelle et un professeur de physique qui l’a sauvée d’une situation embarrassante. La jeune femme est timide et ne sort que rarement, sauf le soir de son anniversaire pour contempler les lumières de la ville. Grâce à l’alcool et à ses deux amis, la jeune femme s’ouvre au monde. Le titre de l’ouvrage résulte de ce cheminement. Loin des clichés sur l’archipel, la psychologie des personnages et la richesse des situations permet de se faire une idée de la place de la femme au sein de la société japonaise d’aujourd’hui.

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