Littérature étrangère

Erin Kate Ryan

Quantum Girl

photo libraire

Chronique de Marie Quévreux

Librairie du Tramway (Lyon)

1er décembre 1946. Dans le Vermont, Paula Jean Welden enfile sa parka rouge et disparaît. Saura-t-on un jour ce qui lui est arrivé ? L’autrice brode, autour d’une « théorie quantique de la fille disparue », une tapisserie d’explications et d’existences possibles. Si l’une d’elle sert de fil rouge au roman, offrant à son tour une enquête en Caroline du Nord en 1961, d’autres sont exposées au travers de chapitres déroutants, isolés de l’intrigue principale et aux titres dignes de contes cruels. Quant à Mary/Paula, héroïne péniblement résiliente, elle piste les disparues, hantée par leur passé et par sa propre histoire. Multipliant les époques et les points de vue, d’une tension narrative implacable, le roman parvient à tenir en haleine sans jamais lasser et à nous faire espérer sans naïveté : le monde croque, broie et avale les jeunes filles, ogre machiste impitoyable. Un premier roman à l’écriture intimiste et aux convictions sociales fortes.

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