Les Bottes suédoises

Quelques années ont passé depuis la mort d’Harriet. Fredrik Welin vit toujours sur son île isolée de la Baltique. Par une froide nuit d’automne, un incendie ravage sa maison. Il s’en extirpe à temps et regarde, anéanti, se consumer ce qu’il reste de l’héritage de ses grands-parents. Il s’installe alors dans la vieille caravane que sa fille Louise avait laissée au bout du jardin après la mort de sa mère. Fredrik a tout perdu. Quand les insulaires venus lui porter secours repartent, seul Jansson, le facteur aujourd’hui à la retraite reste à ses côtés. Louise est aussitôt prévenue et débarque sur l’île. Elle a besoin de voir ça de ses propres yeux. L’apparition d’un nouveau personnage, Lisa Modin, une journaliste qui rôde dans les parages, sème le trouble sur la petite île. L’enquête révèle assez vite qu’il s’agit d’un incendie criminel et des soupçons d’escroquerie à l’assurance pèsent sur Fredrik. Mais d’autres maisons sont incendiées et l’enquête piétine. Notre septuagénaire fait le bilan. Il s’interroge sur la mort, la vieillesse… Mais son amour naissant pour la jeune journaliste lui redonne goût à la vie, ainsi que les révélations de sa fille qui lui apporteront la force de reconstruire et l’envie de vivre. Entre enquêtes, suspicions et mystères, les langues se délient. Nous sommes tout de suite replongés dans l’atmosphère qui avait fait le succès de Chaussures italiennes. Henning Mankell jongle avec les thèmes de la vieillesse, de la mort et de la famille, avec justesse et précision. Il excelle dans la description de ses personnages et nous partageons avec plaisir ce moment avec eux. Ce roman marque une suite très réussie… et une fin inattendue.