Littérature étrangère
David James Poissant
Le Paradis des animaux
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David James Poissant
Le Paradis des animaux
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Michel Lederer
Albin Michel
29/04/2015
352 pages, 25 €
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Chronique de
Isabelle Verlingue
Librairie Nicole Maruani (Paris) -
❤ Lu et conseillé par
9 libraire(s)
- Lydie Zannini de du Théâtre (Bourg-en-Bresse)
- Marie Boisgontier
- Marie Hirigoyen de Hirigoyen (Bayonne)
- Linda Pommereul de Doucet (Le Mans)
- Christophe Daniel de La 25e Heure (Paris)
- Barbara Ferrari de Majolire (L'Isle d’Abeau)
- Gabriel Pflieger de Vivement dimanche - La Benjamine (Lyon)
- Bertrand Morizur de L'Arbre du Voyageur (Paris)
- Isabelle Verlingue de Nicole Maruani (Paris)
✒ Isabelle Verlingue
(Librairie Nicole Maruani, Paris)
Nouvelliste américain à succès, David James Poissant publie son premier recueil en France, dans lequel des personnages s’enlisent dans leurs erreurs. Lucide, tendre et cocasse.
Des hommes coincés dans leur solitude, qui n’ont pas réussi à garder l’équilibre d’une vie « normale ». Ils survivent, vivotent, sont comme dans un état d’attente, intermédiaire. Ils risquent de tout perdre ou ont déjà tout perdu. Ils n’osent pas prendre le taureau par les cornes pour changer les choses. Et lorsqu’une occasion se présente, seront-ils capables de saisir leur chance ? David James Poissant a une belle écriture pour raconter ces êtres (surtout les hommes) perdus, en proie à des questionnements intérieurs, qui voient leurs vies brisées par les circonstances. Qui portent le poids de leur culpabilité dans un monde où ils ont du mal à trouver leur place. En quelques phrases et une poignée de situations, Poissant pose une ambiance délétère, en suspens, où tout peut basculer d’un moment à l’autre. Où tout peut rester dans son état latent. Il pose un regard tendre, franc et parfois drôle sur ces personnages mélancoliques, qui couvent leurs espoirs comme un œuf fragile. Il y a une forme doucement poétique chez Poissant, dans la langueur, l’incursion d’éléments en décalage, les paysages décrits. Mais pour tous, le rêve américain n’est qu’un tapis de cendres depuis longtemps froid.