Le Meilleur des amis

C’est autant de questions que pose Sean Rose dans Le Meilleur des amis. Né au royaume de K, le narrateur est contraint, à la mort de son père, de rejoindre la France pour être élevé par sa grand-mère. Étudiant, il fait la rencontre de Thibault avec lequel il tisse des liens indéfectibles. Une relation riche de confidences, d’échanges, faite de fous rires et surtout d’une grande complicité. Ils ont en commun la passion de la littérature et du cinéma. Une amitié grande et forte que rien ne saurait briser. C’était sans compter la jeune et jolie Camille, passionnée d’art qui trouve souvent refuge dans les musées de la capitale. Officiellement, elle est la compagne de Thibault. Mais en l’absence de celui-ci, elle se fait accompagner par le narrateur pour arpenter les galeries. Leur rapprochement va susciter une attirance qui débouchera sur une nouvelle romance. Mais une histoire d’amour à trois, cela n’existe pas –du moins, c’est compliqué. C’est l’histoire d’un amour impossible rongé par le remords. Le narrateur n’aura de salut que dans la fuite. Quelque vingt ans plus tard, de retour en France après une longue pause au royaume de K, le narrateur cherche à entrer en contact avec ses amis de jeunesse. C’est un homme d’âge mur qui s’apprête à renouer avec celui qu’il a toujours considéré comme « son meilleur ami ». Le poids des années aura vu émerger des sentiments confus mais toujours aussi intenses. Chacun s’interrogera, à la lecture de ce roman, sur ses amitiés : que sont-elles devenues les années passant ? Sean Rose nous transporte dans un récit tout aussi cinématographique que Jules et Jim. Le tout servi par une écriture poétique et pleine d’élégance.