Littérature française

Abdellah Taïa

Le bastion des larmes

✒ Benoît Lacoste

(Librairie Aux feuilles volantes, Saint-Paul-lès-Dax)

Malika, la mère du narrateur Youssef, professeur à Paris, est morte il y a dix ans déjà, quand ce dernier retourne à « Salé la maudite », sa ville natale, pour vendre l’appartement qu’il reçut en héritage. Ce retour est surtout la réouverture douloureuse du livre des souvenirs. Comme toujours avec Abdellah Taïa, l’écriture est sèche, saccadée, abrupte ou douce, ciselée ou crue. Elle exprime la colère, le regret, la tristesse. Elle pointe la violence et l’intolérance, l’incompréhension. Elle glorifie aussi l’amour, si fort, si vrai, si intense. Les mots frappent, percutent, émeuvent. Les images demeurent.

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