Littérature étrangère

Louise Erdrich

LaRose

  • Louise Erdrich
    Traduit de l’anglais (États-Unis) par Isabelle Reinharez
    Albin Michel
    17/01/2018
    450 p., 24 €
  • Chronique de Sarah Mossman
    Librairie Le Bel Aujourd'hui (Tréguier)
  • Lu & conseillé par
    15 libraire(s)
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Chronique de Sarah Mossman

Librairie Le Bel Aujourd'hui (Tréguier)

Dakota du Nord, 1999. Deux familles en deuil après un terrible accident de chasse. Une fenêtre s’ouvre sur le passé où l’on perçoit le poids et la puissance de l’héritage indien, la souffrance et le pardon.

Les mères des garçons, Dusty et LaRose, sont demi-sœurs, bien que l’une soit Ojibwe et l’autre blanche. Ces familles sont plutôt proches malgré quelques différences discrètement soulignées : Dusty et sa grande sœur sont scolarisés dans une école principalement blanche ; tandis que la nombreuse fratrie de LaRose fréquente l’école de la réserve et mène une existence joyeusement chaotique dans une maison défraîchie. Les pères respectifs chassent souvent ensemble, mais Landreaux est seul le jour où il découvre qu’il a tiré sur Dusty. Malgré ses antécédents avec l’alcool et les drogues, Landreaux n’était pas sous influence au moment des faits. Après les funérailles, par contre, il se soûle, presque cérémonieusement. Il cherche aussi une réponse à l’aide des plantes-médecines et la sagesse de ses ancêtres qui lui fournissent une vision de l’acte de réparation à suivre. C’est ainsi qu’il décide de donner son fils LaRose à la famille en deuil. Depuis plus de quatre générations, ce prénom LaRose appartient aux guérisseuses de la famille. Fidèle à la tradition, ce petit LaRose de cinq ans aide ces familles à trouver le chemin vers l’amour et le pardon, par son assurance attachante, ses dons et son amour inconditionnel. Le décès tragique de Dusty ravive douleurs et souvenirs plus anciens, dépeints avec tendresse et parfois humour par la multitude des récits familiaux. Un homme dérobe des médicaments auprès de personnes âgées qui se vengent de façon insolite. Deux jeunes fuient un pensionnat destiné à l’intégration forcée des populations indiennes. Par son écriture riche, teintée de réel merveilleux, l’Amérindienne Louise Erdrich donne voix aux blessures ancestrales de chaque génération.