La Princesse des glaces

Un village sans histoire au bord de la mer, en Suède. Les jours tranquilles passent : le voisin observe le voisin, les ragots circulent et les secrets de familles se cachent sous les façades des maisons honorables. Erica, jeune veuve, y séjourne seule avec sa fille. Elles se sont installées dans la maison de ses parents récemment décédés. Elle écrit des biographies d’écrivains et rêve de vivre dans ce lieu plein de souvenirs. Une femme est étendue dans sa baignoire, nue dans la couleur rouge de son sang, les cheveux en auréoles figés dans la glace. C’est cette dernière image de son amie d’enfance, Alex, qui décide Erica à mener une enquête parallèle à celle de la police locale. Dans la maison d’Alex, elle trouve un tableau pour lequel son amie a posé. Peu de temps après, on découvre le peintre pendu dans son atelier. Erica va observer la petite communauté et révéler des secrets vieux de 25 ans à l’origine de bien des souffrances. Qu’est il arrivé à Alex quand elle était adolescente ? Pourquoi a-t-elle déménagé sans dire au revoir à son amie Erica ? Quels liens relient la famille la plus bourgeoise de la ville à celle d’Alex ? Tout en menant cette enquête, Erica va devoir affronter ses problèmes personnels avec sa propre famille et sortir de la solitude dans laquelle elle s’était cloîtrée pour mieux se protéger. Erica a peu à voir avec la Lizbeth de Millenium , même si elle combat aussi pour la cause des femmes. Moins violente, elle est plutôt proche des premières héroïnes de Marie Higgins Clark, fragile dans le danger, sentimentale quand elle rencontre Patrick, le policier chargé de l’enquête. Elle est attachante et on se laisse prendre à ce huis clos villageois au suspens habilement construit.