Littérature française
Philippe Besson
La Maison atlantique
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Philippe Besson
La Maison atlantique
Julliard
09/01/2014
234 pages, 19 €
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Chronique de
Delphine Le Borgne
Librairie L'Aire de Broca (Pont l'Abbé) -
❤ Lu et conseillé par
9 libraire(s)
- Lydie Zannini de du Théâtre (Bourg-en-Bresse)
- Betty Trouillet
- Jean-Luc Aubarbier
- Patricia Mériais-Martin de Le Porte-plume (Saint-Malo)
- Michelle Germain de ParChemins (Saint-Florent-le-Vieil)
- Anne-Claire Demy de Arcadie (Luçon)
- Yolande Bastian de de Sarrebourg (Sarrebourg)
- Carine David-Imbert de Majolire (L'Isle d’Abeau)
- Sébastien Almira
✒ Delphine Le Borgne
(Librairie L'Aire de Broca, Pont l'Abbé)
Avec La Maison atlantique, Philippe Besson écrit une tragédie contemporaine implacable, inspirée de son histoire familiale.
Alors qu’il passe l’été de ses 18 ans avec son père dans leur maison de vacances, le temps de la réconciliation succède finalement aux non-dits, à la rancœur et à la fatalité. Le père est un séducteur : « À la seconde où il l’aperçue, mon père a fait d’elle une proie ». Le fils se souvient d’Agathe, mais dévoile rapidement ses sentiments : « Si j’avais été amoureux, j’aurais été moins disponible pour la haine », et le lecteur n’a plus d’autre choix que de lire chacun des chapitres, courts et incisifs, en se laissant gagner par la tension. À la manière d’un bon polar, Philippe Besson tisse une toile qui piègera chaque protagoniste. En occultant les répercussions de leurs actes, les personnages se rendent coupable de la scène finale qui saisit le lecteur en état de choc. S’il est question de haine dans ce livre, Philippe Besson y parle aussi d’amour et d’instinct de survie : « Oui, le plus difficile est d’apprendre à vivre avec ses disparus. Mais quand on a appris, alors on est imbattable. »