Littérature française
Jean-Philippe Toussaint
Football
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Jean-Philippe Toussaint
Football
Minuit
24/09/2015
128 pages, 12,50 €
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Chronique de
Marjolaine Cauquil
Librairie Murmure des mots (Brignais) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Marlène Deneuve de La Ruelle (Digne-les-Bains)
- Jean-Pierre Agasse de Actes Sud (Arles)
- Patricia Mériais-Martin de Le Porte-plume (Saint-Malo)
- Pierre Audier de Fontaine Haussmann (Paris)
- Christophe Daniel de La 25e Heure (Paris)
- Manuel Hirbec de La Buissonnière (Yvetot)
- Léonie Desbois de Le Bel Aujourd'hui (Tréguier)
- Vincent Ladoucette de Privat (Toulouse)
✒ Marjolaine Cauquil
(Librairie Murmure des mots, Brignais)
J’ignorais tout de la passion de Jean-Philippe Toussaint pour le football. Mais ce que je soupçonnais encore moins, c’est qu’il arriverait à me faire vibrer en me parlant de ballon rond !
Moi, jeune libraire de 34 ans, fan de l’écriture et du talent de Jean-Philippe Toussaint, je me suis surprise à adorer le football durant toute la lecture de ce texte ; et même, à voir ce sport différemment. Les intellectuels qui ne s’intéressent pas à ce sport seront sous le charme et les amateurs de football seront conquis par ce grand écrivain qui dévoile sa passion. Peut-être mettront-ils plus le nez dans les librairies, et, inversement, les intellos sur les terrains. N’est-ce pas l’occasion d’une belle rencontre ? Toussaint serait un parfait arbitre. Du coup, c’est un livre qui plaira à tout le monde : qu’on soit supporter ou pas ! C’est avec beaucoup de passion et d’humour que Jean-Philippe Toussaint revient sur son amour pour le football. Il nous raconte ses souvenirs d’enfance, ses parties de foot avec les copains, ses plus grandes joies lorsque le ballon atteint son but. Et aujourd’hui, ce sont de véritables courses folles à travers le monde pour ne rater aucun match. Les ruses qu’il met en place pour tout entendre, s’il ne peut pas voir les buts. Ses déceptions et ses espoirs. Il arrive à nous faire oublier les mauvais côtés du football, tout ce qu’on entend dans les médias qui parasite le véritable jeu. Puis, au détour d’un chapitre, il s’égare !, il se met à nous parler de littérature, de son métier d’écrivain, de son quotidien d’intellectuel. Ces deux facettes, romancier/supporter, que l’on pensait incompatibles, se retrouvent en lui tout naturellement. Il faut avouer qu’à la lecture de son livre, de vieilles sensations, de vieux souvenirs communs à tous rejaillissent. Où étiez-vous ce soir de 12 juillet 1998 ? Le nez dans un bouquin ?