Bande dessinée
Juan Díaz Canales , Rubén Pellejero
Corto Maltese
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Juan Díaz Canales , Rubén Pellejero
Corto Maltese
Traduit de l’espagnol par Anna-Marie Ruiz
Casterman
30/09/2015
88 pages, 16 €
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Chronique de
Élodie Raymond
Librairie Charlemagne Toulon (Toulon) -
❤ Lu et conseillé par
8 libraire(s)
- Claire Rémy
- Agnès Le Jallé de Contact (Angers)
- Enrica Foures de Lafolye & La Sadel (Vannes)
- Samuel Vidal de Maison du livre (Rodez)
- Élodie Raymond de Charlemagne Toulon (Toulon)
- Eve Bohu de Chimère (Chatillon)
- Cédric Labbé de Nouvelle d'Orléans (Orléans)
- Marianne Stelmach de Au détour des mots (Tournon-sur-Rhône)
✒ Élodie Raymond
(Librairie Charlemagne Toulon, Toulon)
L’éternel costume de marin, la silhouette élégante, les cheveux bruns, les boucles d’oreilles et la cigarette à la bouche, pas de doute possible, Corto Maltese est bel et bien de retour ! Et c’est par le talent de deux auteurs confirmés que l’aventurier renaît.
Vingt ans après la mort d’Hugo Pratt, et pour le plus grand bonheur des lecteurs, l’icône emblématique de l’élégance masculine renaît de ses cendres dans une aventure inédite. Depuis 1967, Corto Maltese fait le succès de son créateur. Il a conquis le monde de la bande dessinée et a marqué les esprits. Depuis le dernier album Mû, la cité perdue (Casterman), paru trois ans avant la disparition de Pratt, la légende de la bande dessinée n’était pas réapparue. Corto Maltese revient aujourd’hui à travers la plume et le pinceau de deux auteurs espagnols talentueux. En effet, au scénario, on ne présente plus Juan Díaz Canales qui nous a prouvé son talent grâce à sa série Blacksad (Dargaud). Quant à la mise en images, la lourde tâche a été confiée à Rubén Pellejero, qui reprend avec succès les traits et l’ambiance des aventures de Corto. Plus qu’une simple suite des aventures de notre marin préféré, cette adaptation est un véritable prolongement de l’œuvre d’Hugo Pratt. Faire renaître son personnage fétiche, c’est en quelque sorte lui rendre un véritable hommage. Corto n’est pourtant pas le seul à renaître. En effet, certains des personnages récurrents des aventures d’Hugo Pratt reviennent dans ce nouvel album. Ainsi, dès les premières pages, nous retrouvons Raspoutine dit « Ras », personnage grincheux et peu commode qui fera une apparition aussi brève qu’irréaliste. Déjà présent dans de nombreux albums, Jack London, écrivain et ami de longue date de Corto Maltese, sera présent lui aussi et au cœur même de l’histoire de ce trentième opus. Après avoir parcouru le monde entier, l’intrigue de cet album emmènera notre célèbre aventurier dans le grand froid de l’Alaska. Corto se voit remettre une lettre de son vieil ami Jack. Étant malade depuis quelque temps, il demande à Corto de lui rendre ce qui sera probablement un dernier service : remettre un message à une femme que Jack a beaucoup aimée, Waka Yamada. D’après le message de l’écrivain, son amour de jeunesse vivrait à présent sur les terres gelées de l’Alaska. C’est là le point de départ d’une nouvelle aventure pleine de rebondissements. Des saloons de la ville de Nome, aux banquises du grand nord, en passant par les terres sauvages de l’Alaska, le voyage de notre bon Corto n’est pas de tout repos. Malgré les mauvaises rencontres et les retournements de situation incessants, il garde en tête sa principale mission : retrouver la fameuse Waka Yamada pour lui transmettre le message de Jack. Mais ce dernier cache bien d’autres secrets, que seul Corto Maltese sera à même de découvrir. Tous les ingrédients indispensables aux albums de Corto Maltese sont présents dans Sous le soleil de minuit. Les nouveaux interprètes ont réussi avec brio à reprendre les aventures de notre marin, tout en apportant leur touche personnelle. Pourtant risqué, le pari est réussi haut la main !
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