Littérature étrangère

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✒ Coralie Brunel

(Librairie Forum Saint-Étienne)

Nostalgie, douceur et poésie composent les œuvres d’Inaba Mayumi. Dans un Japon presque merveilleux où la nature règne et réconforte, les personnages du Pont Hurlevent et de Mille ans pour aimer tentent de se soigner.

Inaba Mayumi revient nous faire rêver lors de cette rentrée littéraire, avec son nouveau recueil de nouvelles, Le Pont Hurlevent. Trois récits, trois femmes, un point commun : (re)trouver un lieu dans ce monde qui les accueille et les apaise. C’est avec douceur qu’Inaba Mayumi nous prend par la main pour aller à la rencontre de la première femme. On la rejoint dans le jardin foisonnant d’une vieille dame, tentant de se remémorer des souvenirs perdus avec sa nièce qu’elle n’a pas vue depuis longtemps, autour d’un thé fumant. La deuxième nouvelle donne son nom au recueil, avec ce pont caché dans une forêt luxuriante qui relie deux mondes : le nôtre et celui de l'imaginaire et des âmes. Après la tendresse de la première nouvelle, on bascule ainsi dans le merveilleux et presque l’onirisme au côté de Miya et de son pont Hurlevent. Pour conclure ce recueil, nous partageons la nostalgie d’une jeune femme forcée de quitter son île ensoleillée pour le gris de la capitale, accompagnée de son chat. Ce qui définit l'œuvre d’INABA Mayumi, en plus de la poésie, c’est la simplicité avec laquelle elle nous fait ressentir les émotions de ses personnages. Les thématiques douloureuses sont adoucies par sa plume. Même le deuil de Sawa, dans Mille ans pour aimer, se teinte de tendresse. La nature et la simplicité du quotidien offrent un écrin où les personnages et le lecteur se plaisent à venir se réfugier. Finalement, ce qui ressort des livres d’INABA Mayumi, c’est beaucoup d’amour et une pointe de merveilleux.