Jeunesse

Rolland Auda

L'amie du sous-sol

illustration

Chronique de Céline Bouju

Bibliothèque/Médiathèque La Chapelle-Saint-Aubin (La Chapelle-Saint-Aubin)

« Pire que vos pires cauchemars. » Voilà la promesse faite par la nouvelle collection « Hanté » des éditions Casterman. Pas de doute, c’est un véritable plongeon dans l’horreur que vous allez faire en lisant l’un ou l’autre de ces deux premiers titres. Êtes-vous réellement prêts pour ça ?

Des romans qui font vraiment peur. Voilà ce que vous avez entre les mains. Ici, pas de petites histoires qui font semblant, qui effleurent le frisson, qui font rire et peur en même temps. Non, là, c’est l’angoisse. La vraie. La collection joue le jeu de l’horreur sans demi-mesure. Elle le revendique et l’assume. Dans La Maison sans sommeil, dès le prologue, le ton est donné et l’on comprend que l’auteur va tout s’autoriser pour nous faire trembler. Son histoire? Celle de bien des récits du genre : un héros qui vient d’emménager dans une nouvelle maison aux phénomènes inquiétants. Des bruits, la nuit. Des voix, des grincements, des frottements… Et puis des cauchemars qui le réveillent non pas dans son lit mais dans la cave. Il y a quelqu’un ici. Ou quelque chose. Benoît Malewicz, plus connu sous le nom de Thibault Vermot, tire les bonnes ficelles pour faire monter la peur. Certaines scènes, très cinématographiques, sont glaçantes. Résultat : on s’y croirait et c’est terriblement efficace.
Dans L’Amie du sous-sol, les ressorts de l’épouvante ne sont pas les mêmes mais fonctionnent tout aussi parfaitement. Ici, le jeune héros est soucieux de ne plus voir une de ses camarades en classe. Il s’aventure jusque chez elle, dans un logement attenant à une miroiterie désaffectée, et la retrouve quelque peu différente de d’habitude. Peu importe, il est heureux de passer du temps avec elle. Mais l’état mental de son amie et ses propos vont progressivement le déstabiliser. Doit-il la croire? Quelle vérité va-t-il finalement découvrir ? Une chose est sûre, elle sera terrible et difficile à digérer. Rolland Auda, avec un ton faussement léger, nous entraîne différemment sur le chemin de l’horreur mais avec un résultat similaire au premier : la peur et de quoi alimenter quelques nuits de cauchemars.
 

Les autres chroniques du libraire