La vie du libraire Christelle Dierickx - Librairie Le 5e art (Saint-Jean-de-Luz)

Illustration de Christelle Dierickx - Librairie Le 5e art (Saint-Jean-de-Luz)

 

Pourquoi êtes-vous devenue libraire ?

Je me destinais à être professeure d’université, mais j’ai pris un tel plaisir dans l’écriture de mes travaux de recherches en littérature que j’ai décidé d’approfondir cette émulation intellectuelle par le journalisme puis en travaillant dans l’édition. J’ai très vite compris que ma place dans la chaîne du livre était celle de libraire : je voulais un lieu à moi, pour inviter les auteurs qui me touchent, et partager cela avec le public. Petite, je voulais être « rencontreuse de gens ».

Parlez-nous de votre librairie.

Ma librairie est à Saint-Jean-de-Luz, c’est une petite librairie généraliste, je l’ai créée en 2010. J’étais seule les deux premières années, puis j’ai créé un premier emploi, puis un deuxième. Nous sommes quatre désormais à temps plein, et cinq sur les périodes fortes. Même si c’est moi qui donne le tempo, fixe les objectifs, planifie les événements, j’aime le travail collectif qui est à l’œuvre au quotidien, les initiatives, nos rires et nos discussions. Il y a ce moment que j’aime particulièrement : le matin quand nous nous retrouvons toutes autour de notre café pour échanger sur nos lectures du moment. Je suis très attachée à mes clients, certains sont devenus des amis proches. Il y a d’abord la clientèle locale, puis celle qui revient régulièrement sur Saint-Jean-de-Luz, et enfin les touristes de passage. C’est donc une grande diversité de conseils et de rencontres. Très nourrissante.

Mon prochain challenge.

Je travaille d’arrache-pied sur la troisième édition du Festival Lettres et le vivant qui se consacre, vous l’avez deviné, à la nature et l’écologie à travers toutes les littératures. Éric Fottorino est notre parrain. J’ai fondé l’association culturelle Lumak (« les plumes » en basque) qui porte cet événement. Mon engagement en tant que libraire se situe là aussi : donner matière à penser notre monde, créer des espaces de rencontres et de débats tout en participant à la circulation de la langue basque. Comprendre notre époque pour ne pas la subir. Être dans l’action plutôt que l’agitation. C’est ma solution pour ne pas sombrer dans le pessimisme et l’inertie. Il faut un peu de beauté chaque jour.

Les coups de cœur du libraire

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