Être féministe, ce n’est pas forcément combattre les autres, mais simplement assumer des choix qui se révèlent très courageux et ambitieux. Alors, éveillons les consciences en leur signifiant que le féminisme n’est pas une idée nouvelle, mais bel et bien ancestrale. Parlons des contes, des mythes, des légendes que nous connaissons. Deux ouvrages de littérature de jeunesse publiés en cette fin d’année vont nous y aider.

Femmes libres de la mythologie, paru aux éditions Fleurus, dresse douze portraits de figures féminines de la mythologie dont nous devrions un peu plus nous inspirer dans nos vies de femmes et d’hommes. Des femmes telles que Déméter qui, pour sauver sa fille des mains d’Hadès, dieu des Enfers, décida d’entrer en grève. Ainsi, la déesse de la maison ne produira plus rien et affamera le monde jusqu’à obtenir gain de cause. Et parce que féministe rime aussi avec féminine, la sublime Penthésilée, chef des Amazones, se montrera une magnifique guerrière qui saura attendrir le cœur d’Achille, le plus grand héros grec. Être une femme, c’est lutter pour les droits des autres, quitte à en mourir. Antigone sera condamnée à être enterrée vivante pour avoir voulu sauver l’honneur des siens. Elle est l’incarnation du courage des femmes à mon sens. Un premier ouvrage qui nous montre que derrière chaque grand mythe, on retrouve systématiquement une figure féminine.

On retrouve également ces femmes dans les contes. Le recueil Héroïnes du monde entier, dans la collection « 1 000 ans de contes » des éditions Milan, regroupe un grand nombre d’histoires où, encore une fois, les héroïnes nous prouvent qu’elles sont aussi importantes que les héros. Comme la princesse Jayda qui, par son optimisme et sa générosité, découvrira une source de vie dont elle deviendra la gardienne. Sans oublier le courage des mamans qui, face à la mort, refusent de lui donner leur enfant. Toutes ces femmes, toutes ces figures, lisez leur histoire, inspirez-vous de leur vie, de leur combat et nous arriverons à l’égalité.