Essais

Collectif

Les Géants d’Asie en 2025

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Chronique de Caroline Clément

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Les regards occidentaux convergent régulièrement vers les pays d’Asie. Japon, Chine et Inde, acteurs incontournables de l’économie mondiale, font l’objet aux éditions Picquier d’une nouvelle collection. Deux premiers titres paraissent. À suivre de très près.

Quel pays sera leader de l’Asie en 2025 ? L’Asie sera-t-elle le centre de l’économie planétaire ? Sera-t-elle démocratique ? La Chine, aux ambitions triomphantes autant que démesurées deviendra-t-elle la première économie mondiale ? Le Japon, meurtri par la « troisième grande défaite », autrement dit la catastrophe du 11 mars 2011, saura-t-il rebondir ? L’essor de l’Inde fera-t-il de la plus grande démocratie du monde une puissance mondiale ? Jean-Marie Bouissou, François Godement et Christophe Jaffrelot, spécialistes du Japon, de la Chine et de l’Inde, apportent des réponses minutieuses et habilement étayées à ces questions. Ils offrent une analyse experte de la région, délimitée à l’Ouest et au Nord par les frontières indiennes et chinoises, et vouée à peser de tout son poids sur l’avenir du monde. Les Géants d’Asie en 2025 est le premier ouvrage d’une collection collant au plus près de l’actualité politique, économique et sociale de l’Asie. Des scénarios sont ébauchés comme autant d’hypothèses, traduisant un avenir économique, démographique, politique, culturel et géostratégique. La technologie serait un élément clé de l’avenir du Japon, qui gagnerait à s’ouvrir sur le monde et à redynamiser sa démocratie. Selon les auteurs, le yuan sera réévalué et la Chine, « dictature démocratique du peuple placée sous la direction du parti communiste », pourrait bien accéder au rang de pays développé. L’Inde, dont la libéralisation économique et l’insertion dans le marché mondial sont amorcées depuis les années 1990, deviendrait un acteur majeur du G20 « et même un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies ». L’Internet est par ailleurs l’instrument qui, depuis dix ans, révolutionne l’Asie. L’usage du web, encore très inégalement réparti – la Corée du Sud, le Japon et Taïwan en sont les grands bénéficiaires –, interroge notamment un point politique crucial : la progression de la démocratie.

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